Les îles écossaises

L’édito

Il y a 10 ans exactement, en 2013, le Fifig vous emmenait à la découverte de l’Irlande. Alors il était grand temps de repartir explorer ces contrées. 
Cette année, pour la 22ème édition, nous avons donc eu l’envie de vous faire voyager à nouveau en terres celtiques, sur celles de l’Écosse et de ses îles, une culture qui nous ressemble d’une certaine manière et qui garde pourtant aussi toute sa singularité. 
L’Écosse possède pas moins de 790 îles, réparties majoritairement à l’ouest et au nord, sur 4 archipels, les Hébrides (intérieures et extérieures), les Orcades et les Shetland, et dont seulement une centaine sont aujourd’hui habitées… Hormis les îles de Lewis, Harris, Skye et les îles principales des archipels des Orcades et de Shetland à la population plus conséquente, plus de la moitié des îles sont faiblement peuplées, avec moins de 100 habitants. 
Alors, comment vit-on sur ces territoires isolés? Comment mener une vie ordinaire dans des circonstances extraordinaires, une vie façonnée par une nature sauvage, un climat changeant, un sentiment d’isolement mais aussi une forte cohésion communautaire? 
Sillonnant d’îles en îles, entre documentaires et fictions, parfois teintés d’humour anglais, l’équipe du festival avait l’envie de vous transporter au coeur de ces communautés résilientes, révéler leurs histoires propres et renforcer des liens culturels déjà forts. 
Comme à son habitude, le Fifig vous propose une programmation riche qui associe culture, rencontre, réflexion et fête, avec de l’art sous toutes ses formes, pour toutes et tous et à tout âge. 
Après vous être immergé·e·s dans les univers de Marjory Kennedy-Fraser, de Margaret Tait et de ses films-poèmes, ou encore celui de Ken Loach avec une de ses pépites à (re-)découvrir La part des anges, vous pourrez rencontrer de nouveaux documentaristes ou suivre une conférence musicale d’Andrew Hunter et Patrick Molard. 
Puis aussi… plonger dans de nouvelles sonorités musicales lors des concerts, assister à de surprenants spectacles, apprécier les oeuvres des nombreux·ses artistes exposé·e·s un peu partout sur l’île, échanger avec les auteur·ice·s lors des signatures et rencontres littéraires…
Grâce à la présence de réalisateur·ice·s, d’intervenants et d’artistes, nous nous attacherons également à vous donner des clés de lecture pour nourrir les réflexions. 
Cette nouvelle édition marque aussi le retour à Port Lay, où le Tiki et le Moaï, en sommeil ces dernières années, nous attendant sagement, seront à nouveau avec nous, à leur place, au cœur du festival. 
Enfin, nous avions l’envie de permettre à nos cher.ère.s bénévoles, sans qui rien ne serait possible, de profiter de la dernière soirée du dimanche. Cette soirée sera évidemment ouverte à toutes et tous, mais leur étant dédiée, nous réduirons les effectifs de bénévoles au minimum, qu’on se le dise ! 
Que vous soyez passionné·e de cinéma, amateur.ice de musique, d’expositions, de littérature ou de spectacles, ou simplement curieux de découvrir les réalités des îles écossaises, tout l’équipage vous donne rendez-vous pour cette nouvelle édition, qui s’annonce passionnante et passionnée ! 
Très bon festival à toutes et tous ! 

L’équipage du Fifig 

À l’affiche

Talking Islands – Œuvre originale

« Pour cette illustration, je me suis inspirée de l’idée de connexion entre les archipels d’îles que l’on trouve autour des côtes écossaises, mais aussi de l’idée des liens créés entre les îles dans le cadre du festival. Outre les thèmes plus littéraux, de l’énergie, de la communication et du transport, qui continuent à être des points de défi et d’intérêt à travers les îles, j’étais aussi plus généralement intéressée par l’idée d’une connexion partagée dans l’expérience de celles et ceux qui vivent sur les îles.
De plus cette image des îles connectées, vivantes et parlantes, les motifs et les formes qui les recouvrent, au-dessus et au-dessous de l’eau, s’inspirent de la géologie particulière des îles écossaises et des forêts de varech, riches en biodiversité que l’on trouve le long de leurs côtes. »

Natasha Russell

Natasha Russell est une artiste et illustratrice basée à Édimbourg, en Écosse. 

Son travail explore différents aspects du monde naturel, des formes terrestres, aux espèces et aux écosystèmes. Elle utilise le dessin, l’impression et les motifs pour tisser ensemble les idées, les histoires, les formes et les motifs. Elle cherche ainsi à créer des œuvres d’art imaginatives et ludiques qui peuvent être largement accessibles. Natasha est particulièrement intéressée par les œuvres qui ont la capacité de relier les gens et qui peuvent être vues dans des espaces publics ou dans la vie de tous les jours.

Nos invité·e·s écossais·es

Nous sommes très heureux·ses de pouvoir accueillir certain·e·s réalisatrices et réalisateurs, spécialistes, musicien·ne·s et artistes écossais.es ou originaires d’Écosse, de tous horizons qui ont traversé la Manche pour venir à votre rencontre ! 

Marion Kenny, conteuse et Mairi Campbell, musicienne, chanteuse et compositrice primée, de l’île de Lismore, traverseront tout le Royaume-Uni avec leurs nombreux instruments de musique pour le ciné-concert d’ouverture autour des œuvres de Marjory Kennedy-Fraser. 

Sarah Neely, écrivaine, conférencière et professeure à l’Université de Glasgow accompagnera la soirée retrospective sur Margaret Tait, nous donnera des clés de lecture, et pourra aussi nous faire voyager en évoquant les îles des Orcades où elle séjourne régulèrement. 

Cailean MacLean, photographe réputé de l’île de Skye, qui s’attache à immortaliser les Hébrides, sera présent pour accompagner le film de Gérard Alle, L’Or des Mac Crimmon auquel il a participé, en compagnie de G. Alle et de Patrick Molard. Vous retrouverez ses photographies dans l’espace Expositions, ainsi que celles d’autres artistes écossais·es. 

Andrew Hunter, chanteur, sonneur et historien écossais, établi à Lorient, viendra nous conter l’histoire du Pibroch écossais, lors d’une conférence musicale, accompagné en musique de Patrick Molard, spécialiste de l’instrument. 

Alastair Cole viendra nous présenter son film Iorram, portrait lyrique de la communauté de pêcheurs gaélique des Hébrides extérieures et de sa relation intime avec la mer. 

Camille Dressler, franco-écossaise, habitante de l’île d’Eigg, interviendra sur deux projections-débats. Elle nous parlera du rachat de l’île d’Eigg par ses habitants, lors de la projection-débat sur la ré-appropriation communautaire des îles, et interviendra comme spécialiste dans le domaine des énergies renouvelables et du développement communautaire des îles, pour la projection-débat consacrée à l’autosuffisance énergétique des îles notamment par l’éolien.

Vous pourrez également profiter de la musique écossaise avec Willie Campbell et Stephen Drummond qui nous viennent directement de l’île de Lewis, ainsi que de Joanne McIver, originaire de l’île d’Arran accompagnée de Christophe Saunière et du groupe Calum Stewart Band.

Pour les films accompagnés, nous prévoyons un temps de discussion d’environ 30 minutes après chaque film, pour permettre d’enchainer sur la programmation suivante. 

Pour celles et ceux qui souhaiteraient continuer les échanges, et aussi pour tous les impromptus, il est possible de se retrouver dans l’espace rencontres à Port Lay, ou autour d’un verre !